• Les Thermes romains

     

    Les grecs puis les romains inventèrent les thermes,

    Dont ils avaient compris les bienfaits pour le derme,

    De l’eau chaude dans l’Empire, il en coulait à flots,

    Sur le corps des plus riches et dans un cercle clos.

     

    D’Agrippa à Athènes à de Bath à Carthage,

    A l’eau et à la boue, s’ajoutaient les massages,

    Mais les bains chauds avaient d’autres utilités,

    Et ces temples ont muté en lieux de liberté.

     

    L’hygiène, les soins, le sport ainsi que les affaires,

    Les anciens y venaient aussi pour se distraire

    Ils parlaient, ils lisaient, ils y jouaient aux dès,

    Massés par des esclaves qu’ils avaient importés.

     

    Aujourd’hui, dans les Thermes, finit l’antiquité,

    Les cures sont entrées dans la modernité.

    Saunas, hammams, spas ou encore jacuzzis,

    Ces privilèges de l’eau sont pour la bourgeoisie.

     

    Barbotan, Amélie, Vichy ou Quiberon

    Très souvent les baigneurs y viennent sans un rond

    Aux frais de la Princesse et grâce à la Sécu,

    Aux Thermes, les curistes rechargent leurs accus.

     

    Et si à ce poème, il me faut mettre un terme,

    Il me vient des frissons partout sur l’épiderme,

    Car si le monde entier y vient pour un corps sain

    Des Thermes, l’esprit sain, moi, j’écris sans dessein.


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  • Le Niger

     

    Il était un pays aux multiples frontières

    Au milieu de l’Afrique, au sud du Sahara

    Au peuple millénaire qu’on appelle berbères

    Et dont l’ethnie centrale en sont les Haoussas.

     

    Il était un pays de conquêtes violentes

    Un carrefour d’échanges et jalousait de tous,

    Malgré les sécheresses qui sont souvent fréquentes

    Et dont le peuple vit sans eau et sans le sou.

     

    Il était un pays sans la bombe atomique

    Mais dont l’économie dépend de l’uranium,

    Cette manne convoitée pour que la république

    Vive en démocratie sans vrais référendums.

     

    Il était un pays aux pluies de sauterelles

    Les seuls grains attendus ici dans les déserts

    Que sont le Ténéré et au sud le Sahel.

    Ce pays, c’est certain, on l’appelle Niger.


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  •  

    Le Mobile

    Le juge s’exclama « avez-vous un mobile ? »

    Et la foule répondit comme un seul homme :

    Oui, voulez-vous mon numéro Monsieur Bill ?

    L’accusé, lui, était un misérable môme,

     

    Qui n’avait sans doute ni téléphone, ni mobile.

    Le juge se releva et fit taire tout son monde,

    Alors que l’accusé était resté tranquille,

    Un « chut » plana sur l'audience tel une onde.

     

    Le juge se mit à crier « accusé, levez-vous ! »

    Le gamin se leva de son air imbécile,

    Il regarda la salle de ses yeux de voyou

    Et balbutia au juge : « Oui j’avais un mobile ! »

     

    « Le jour du crime, vous aviez un mobile ? »

    Dit le juge en le regardant dans les yeux.

    Oui, monsieur le juge, j’étais au bout du fil,

    D’abord avec ma mère, puis avec mon vieux.

     

    Le juge s’écria «  de quel fil s’agit-il ? »

    En observant l’enfant d’une mine ahurie.

    « Du fil d’un téléphone mobile » dit-il.

    « Que j’ai volé aux « Nouvelles Galeries ! ».

     

    Le juge estomaqué, du procès avait perdu le fil.

    Il bégayât quelques mots que personne ne saisit,

    Puis il dit au petit « Ton mobile, c’est un mobile ? »

    Oui, Monsieur le Juge : « vous avez tout compris ! ».

     

    Le juge sur sa chaise était désormais immobile.

    Il ne savait que dire à ce pauvre bambin.

    Quand de sa robe, retentit une sonnerie fragile.

    C’était bien son portable qu’il n’avait pas éteint.

     

    Une voix d’outre-tombe s’éleva très subtile.

    A travers le prétoire, le silence s'installa.

    Puis le son devint cri et dans la salle hostile,

    Elle répétait sans fin et comme a capella :

     

    « Donnez-lui un mobile ! » « Donnez-lui un mobile ! ».

    Le juge s’avança près du jeune malfaiteur

    Et d’un pas décidé lui offrit son mobile,

    En échange de celui qui venait du voleur.

     

    L’enfant quitta le tribunal en serrant son mobile.

    Dans la salle des pas perdus, il vit  le magistrat

    Et lui dit : «  Je vous passerai un coup de fil ! »

    « Je n’ai plus de mobile ! », dit le juge au malfrat.

     

    Et il ajouta : « Dieu l’a voulu, ainsi soit-il ! »

    Le garçon écoutât mais ne comprit rien.

    Ce qui l’intéressait, c’était seul son mobile.

    Le juge, lui, jeta sa robe et devint vaurien.


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  • Les Cèdres. 

     

    Cèdres pyramidaux ou bien d’Himalaya,

    Vous n’avez pas d’égaux hormis les séquoias.

    De vos amples ramures vous boiser les décors

    Et de vos centenaires jaillissent des records.

     

    Cèdres de Chypre, cèdres pleureurs ou bien dorés,

    Seigneurs des grands jardins, des parcs et  des forêts,

    Bois d’encens, d’œuvres et de belles sculptures

    Vous n’êtes jamais si beaux qu’au sein de la nature.

     

    Cèdres rouges, cèdres blancs ou bien de Virginie,

    On vous affuble de noms injustes, sans harmonie.

    Vous n’êtes pas thuyas, sapins ou bien cyprès

    Mais de beaux et grands arbres dont on fait des coffrets.

     

    Cèdres bleus de l’Atlas ou cèdres du Liban

    Arbres majestueux et au bois odorant,

    Altier est la formule qui vous convient le mieux,

    Car vos cimes coniques montent droites vers les cieux.


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