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    La pluie quand on est vers de terre...

     

    Quel bonheur que la pluie quand on est vers de terre.

    On se tortille, on frétille,

    Puis trempé, on finit par sortir de son trou,

     

    Mais sur la terre que faire ? On flâne ? On erre ?

    On rampe, on se déhanche,

    Puis guilleret, on finit par s’éloigner de son trou ?

     

    Tiens il n’y a plus de terre ? Où se terre-t-elle ?

    On explore, on furète,

    Puis inquiet, on cherche un autre trou.

     

    Tiens le soleil revient ! Mais pas la terre !

    On rougit, on transpire,

    Puis on a si chaud qu’on finit par brûler sans son trou.

     

    Mais la terre où est-elle ? Que faire ? Elle se terre ?

    On s’affole, on galope,

    Puis agité, on finit par se dire : mais où est-il le trou ?

     

    Mais cette terre si dure, si lisse, ce n’est pas la terre ?

    On vrille, on grille,

    Puis on se dessèche à force de rester en dehors de son trou.

     

    Quoi cette terre, vous l’appelez comment ? Du verre ?

    On tremble, on s’apeure,

    Puis on chancelle, on finit par mourir loin de son trou.

     

    Quel malheur que la pluie quand on est vers de terre.

    On carbonise, on calcine,

    Puis tout sec, on finit par retourner au trou.


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  • En face du Canigou,

    Ce poème est une histoire vraie. Je l'ai vécu lors d'une randonnée pédestre à la Tour de Goa, au dessus de Vernet-les-Bains. Alors que j'étais allongé sur un pré en face le Canigou, j'ai fermé les yeux et me suis assoupi.....

    Je l'ai écrit pour participer au concours de poésie 2011 de mon village Saint-Estève dont le thème était "Paysages d'ici". Même si on écrit le plus souvent pour soi, terminer 3eme et être, en quelque sorte, reconnu par les autres est tout simplement prodigieux. 3eme concours de poésie, je finis 3eme....alors c'est très encourageant. Merci au jury. 

     

    Je m’allonge au soleil en face du Canigou,

    Bien à l’abri du vent, dans un pré verdoyant,

    Culminant les vallons, non loin du col de Jou,

    Que domine le mont de son pic flamboyant.

     

    Si je ferme les yeux, j’écoute une musique,

    Elle vient des ruisseaux et du chant des oiseaux,

    En parfaite harmonie et divine acoustique,

    Elle brise le silence tel un beau concerto.

     

    Je ferme les paupières, le ciel bleu s’assombrit,

    Il noircit, il rougeoie, s’apparente à l’enfer.

    Et en clignant d’un œil, revient le paradis,

    L’Olympe catalan fait peur à Lucifer.

     

    Dans ce songe magique, je me laisse engloutir,

    Oubliant le passé, le présent, le futur,

    Loin de la société, je ne veux plus repartir,

    En face du Canigou, je rêve à la nature.

     

    Je m’élance et m’envole vers le sommet mythique,

    Mes yeux enfin ouverts sur tout le Roussillon,

    Apercevant sous moi Saint-Martin la mystique,

    La jolie abbaye où sonnent les carillons.

     

    Je vole et je plane, vivant une aventure

    Et quand dans ma vision, la croix forgée surgit,

    La montagne sacrée laisse voir des gravures,

    Les beaux panoramas des paysages d’ici.






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