•  
    Quand j'ai entendu les Beatles pour la première fois, je suis immédiatement devenu un véritable fan. Je me souviens très bien c'était en 1964, j'avais 15 ans et j'étais en vacances à Drancy chez mes cousins. La première chanson que j'ai entendue, c'était la fameuse reprise de Chuck Berry intitulée "Roll Over Beethoven". Vraiment terrible!!! Cette année-là, ce véritable engouement qu'on appelait Beatlemania démarrait et prit une ampleur jamais égalée depuis. Moi, c'est à cette époque, que j'ai commencé à faire la collection de tous leurs 33 tours et même si depuis cette collectionnite aigüe a un peu cessée, je continue à aimer leurs chansons comme au premier jour. Parmi toutes leurs chansons, il y en a une que j'ai toujours adorée, c'est Yesterday. Il faut avouer que je ne suis pas le seul car si j'en crois l'Encyclopédie Wikipédia, cette chanson détient un nombre impressionnant de records mondiaux et de tous les temps. Comme fan et même si une version française "Je croyais" a été chantée par Hugues Aufray, j'ai tenté à plusieurs reprises de traduire et de comprendre les paroles de Paul McCartney. Pas si évident que ça et j'avoue que je n'y suis jamais vraiment parvenu sans doute parce que lui-même avait rêvé cette chanson en pensant à sa petite amie Jane Asher. Alors plutôt que de réessayer de la traduire une fois encore, j'ai tenté cette fois avec des mots français d'être au plus près des rimes du célèbre auteur et j'ai donc tranformé "Yesterday" en "Des idées". C'est vrai, mes quelques vers ne veulent pas dire grand chose mais ils présentent l'avantage de pouvoir être assez facilement chanté avec la musique de la célèbre chanson. Connectez-vous à ce site www.lovelyoldies.com/beatles-yesterday/ et essayez, c'est plutôt amusant !
     

    Des idées

     

    Des idées,

    Tous mes troubles ont été liquidés,

    Dès lors que ma tête s’est évadée.

    Oh depuis hier, j’ai des idées.

     

    Si subit,

    Je suis l’homme qui n’avait pas d’acabit.

    Mais mes rêves sont devenus amis

    Oh mes idées, c’est si subit.

     

    Aie ! Oui, c’est  bien beau

    D’avoir d’excellentes idées.

    Aie ! Oui, je tourne rond,

    Depuis que j’ai des idées.

     

    Des idées,

    L’amour est si facile a raccordé,

    Maintenant que je l’ai décidé,

    Oh depuis hier, j’ai des idées.

     

    Aie ! Oui, c’est bien beau

    D’avoir d’excellentes idées.

    Aie ! Oui, je tourne rond,

    Depuis que j’ai des idées. 

     

    Des idées,

    L’amour est si facile a raccordé,

    Maintenant que je l’ai décidé,

    Oh depuis hier, j’ai des idées. 


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  • Le dentier du beau-père François

     

    C’est une histoire vraie et cocasse à la fois,

    Que celle du dentier du beau-père François,

    Et quand vous l’aurez lu du début jusqu’au bout,

    Sans doute, vous direz-vous : quelle histoire de fous !

     

    Nous étions partis tôt pique-niquer en famille,

    A l’ombre de grands pins ou de quelques charmilles.

    Dans un matin bleuté d’une belle journée d’août,

    Nous avions pris la route qui monte au col de Jou.

     

    Une fois arrivés, nous jouâmes aux boules,

    Sur la large esplanade aux copieux nids de poule,

    Avant de déjeuner, allongés dans un pré,

    D’une salade catalane et d’un flan aux œufs frais.

     

    A la fin du repas, François lava ses dents

    Qu’il mit dans un Kleenex et posa sur un banc,

    Et dans le doux silence de ce beau jour d’été,

    Il tomba de sommeil dans les bras de Morphée.

     

    Rosine(*) pendant ce temps récurait la vaisselle,

    Jetant les détritus au fond d’une poubelle,

    Mais le dentier de François était parti avec,

    Enfouit dans l’emballage d’un succulent gros cake.

     

    En fin d’après-midi, nous reprîmes la route,

    Heureux d’avoir pris l’air et un bon casse-croûte,

    Dans cet havre de paix au pied du Canigou,

    Où chantent les ruisseaux ainsi que les coucous.

     

    Puis quand le soir tomba, en entrant au logis,

    François chercha ses dents pour manger du rôti.

    Mais au fond de sa bouche, il n’y avait rien,

    Et cet étrange tourment devint vite cornélien.

     

    Essayant d’enquêter sur ce trouble mystère,

    Je tentais vainement de sonder mon beau-père,

    Mais de son beau dentier, il ne savait que dire,

    Au fond de son esprit, il redoutait le pire.

     

    Puis un bref souvenir revint à la surface,

    Et François, d’un seul coup redevint plus loquace.

    Il tira de sa poche un mouchoir en papier,

    Dans lequel, il pensait avoir mis son dentier.

     

    Mais de ses fausses dents, il n’y en avait point,

    Il hurla, il jura tout en tapant du poing.

    Et quand tout aussi vite, il retrouva la paix,

    Le banc du col de Jou est venu le frapper :

     

    "Mais oui, mais c’est bien sûr, il est resté là-haut !"

    Je me mis à crier : « il faut y retourner sans tarder, au plutôt ! ».

    « Mais non, c’est pas la peine ! » : me dit ma belle-mère.

    « Comment c’est pas la peine ? » : lui lança mon beau-père.

     

    « Sur l’aire de pique-nique, il n’y a plus tes dents,

    Au fond d’une poubelle, j’ai tout jeté dedans ! »

    « Quoi tu as jeté mon dentier aux ordures ! »

    « Tu n’as rien dans la tête, franchement je te jure ! »

     

    Avant que trop d’ampleur vienne enfler la querelle,

    Je pris la décision d’aller faire les poubelles.

    Et nous voilà partis, tout en haut du Conflent,

    Où sous la belle hêtraie étaient cachées des dents.

     

    Jérôme(**), lui, dans sa tête, était  Indiana Jones.

    Et tels de fins limiers parodiant Sherlock Holmes,

    Nous prîmes le chemin le soir au clair de lune,

    Espérant un miracle et la bonne fortune.

     

    Ille, Prades, Vernet et puis enfin Casteil,

    Le col nous accueillit aux cris des pipistrelles.

    Mais de ces sons lugubres, on se foutait pas mal,

    Le but de nos recherches était si primordial.

     

    Puis les dents de François remontèrent au grand jour,

    Si l’on peut dire ainsi du col noir comme un four.

    Les dents blanches rayonnaient dans la faible clarté,

    Autant que mon beau-père de les avoir trouvées.

     

    Nous fûmes satisfaits de ce plaisant destin,

    Alors cette recherche des dents perdues prit fin.

    Et s’il y a une morale à cette histoire de fous.

    S’est de ne pas laisser vos dents au col de Jou.

     

    (*) Rosine ma belle-mère.

    (**)Jérôme mon fils.


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  • La fauvette.

     

    Comment fait-elle la fauvette,

    Pour ne pas se piquer ?

    Elle semble en goguette,

    Et voltige en une fusée,

     

    Dans les vieilles aubépines,

    Et les ronces asséchées,

    Au milieu des épines,

    Des aiguillons fourchés.

     

    Je siffle, elle s’approche

    La belle au dos grisé,

    Elle saute sur la roche,

    Sur la ciste fanée,

     

    Me montrant sa moustache,

    Aussi blanche qu’un névé,

    Puis d’un « tac-tac » se fâche

    Et elle disparaît.


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  • L’écureuil, le loir et le bas nylon.

     

    Au fond d’un vieux grenier, un écureuil dormait,

    Juste à côté d’un loir au pelage grisâtre

    Qui s’était endormi à la fin de l’été

    Et attendait avril pour faire le bellâtre.

     

    A la dame des lieux, le loir avait chipé,

    Un bas nylon doré qui lui servait de lit,

    De couverture aussi et encore d’oreiller.

    Ainsi, il hibernait comme dans un vrai nid.

     

    Le collant enroulé tout autour du lérot

    Ressemblait identique, pareil à s’y méprendre,

    A la queue de son pote comme deux gouttes d’eau

    Et même la couleur avait de quoi surprendre.

     

    Un beau jour, l’écureuil, par la faim, réveillé,

    Dans les combles, marchât et fît un tintamarre.

    Le mari de la dame, par les bruits, étonné

    Aspirateur en main, montât voir les lascars.

     

    Décidé à punir, il aspira gaiement

    L’appendice final du gros écureuil roux,

    Mais l’agile animal eut à peine le temps,

    De sauter loin devant pour éviter le trou.

     

    Enlisé dans ses songes, le loir imaginait,

    La femme de sa vie avec des bas nylon

    Il rêvait du printemps et d’une bien-aimée,

    Et auprès de laquelle, jouait les Apollons.

     

    Soudain, il fut surpris et sentit qu’il partait,

    Non pas dans un fantasme où faire le gigolo,

    Il eut juste le temps de quitter son meublé,

    Laissant le bas nylon s’enfuir dans un goulot.

     

    Anxieux et agité, encore sous le choc,

    Le loir s’était tapi au creux de son ami.

    La crainte et la frayeur l’avait rendu moins coq,

    Il trouva dans les poils une vraie accalmie.

     

    L’écureuil et le loir s’endormirent de concert,

    Réfugiés l’un dans l’autre, il formait un maillon.

    Au fond du vieux grenier, ils passèrent l’hiver,

    Rêvant de glands, de noix mais pas de bas nylon.


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  • La dent creuse et le petit pois.

    Au fond d’une dent creuse, une boule dormait.

    Mais l’homme ouvrit la bouche et se mit à crier :

    « Quelle est donc cette chose, on dirait un abcès ! »

     

    Blottie dans son abîme, la boule s’est réveillée,

    Effrayée par ce cri, elle n’osait plus bouger

    Et devint aussi verte qu’une reine des près.

     

    Dans la boite à couture, l’homme se mit à fouiller.

    Il fouilla, il fouilla, qu’il finit par trouver

    Une aiguille très épaisse plus pointue qu’une épée.

     

    Ouvrant les lèvres en grand, l’homme se mit à chercher,

    Dans le fond de sa gorge, la boule qui l’inquiétait

    Et qui, dans sa molaire s’était pelotonnée.

     

    L’homme brandit l’aiguille tel un mince fleuret

    Et par dessus sa langue, il voulut transpercer

    Le globe verdoyant qui se mit à hurler :

     

    « Hé ! Espèce d’idiot, je n’suis pas un abcès ,

    Mais un banal petit pois que tu as oublié,

    Au milieu de mes frères que tu as dévoré ! »

     

    L’homme entendit le cri mais n’eut pas de pitié

    Pour ce petit pois vert qu’il entendait braillé

    Du fin fond des ténèbres, en quête d’humanité.

     

    L’homme piqua la bille comme on crève un abcès,

    Remontant le légume de son profond gosier,

    A la pointe de l’épingle en guise de trophée.

     

    Tel un vert mousquetaire s’étant fait moucheté,

    La jolie petite graine sur le point d’expirer

    Eut le temps d’exprimer le fond de sa pensée :

     

    « Homme, tu devrais sans tarder aller te faire soigner,

    Où à chaque repas, des petits pois vont tomber 

    Dans cet horrible chicot, cette dent toute gâtée ! »


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