• De Notre-Dame de Coral à la Maison Noëll

    De Notre-Dame de Coral à la Maison Noëll

    Après mes déboires au dessus de Prats-de-Mollo, je démarre de Notre-Dame de Coral, cette 5eme et très longue étape http://gilbert.jullien.pagesperso-orange.fr/tour%20du%20vallespir%200.htm vers Saint-Laurent-de-Cerdans plutôt en bonne forme car j'ai bien dormi et j'ai récupéré de ma nuit précèdente où je n'avais jamais pu trouver le sommeil. Les brûlures d'orties se sont quelque peu atténuées mais j'ai une plaie au genou gauche qui suppure et me fait souffrir. J'ai adoré cette étape aux paysages très variés et aux superbes panoramas mais seule ombre au tableau, au lieu-dit les Estanouses après Lamanère, l'ancien tracé du Tour du Vallespir passe par une propriété privée désormais interdite aux randonneurs. Cet imprévu m'oblige à grimper aux Tours de Cabrens où je découvre pour la première fois un surprenant visage de profil taillé dans la falaise par Dame Nature. Après la traversée du Pla de la Muga et ses étranges formations rocheuses rougeâtres et une fastidieuse et longue approche sur le bitume, j'arrive enfin à Saint-Laurent-de-Cerdans où je suis formidablement bien reçu par Isabelle et Mario dans l'ancienne et magnifique maison de maître de la famille Noëll. Cette belle étape de 27 kilomètres  que j'ai intitulé "Archanges et démons" et les personnages que j'ai rencontré ce jour là m'ont encouragé à écrire le poème qui suit. 

    J'avais quitté la belle, j'avais quitté la Vierge,

    Par un souple chemin que longeait le Coral.

    Je tenais mon bâton comme l'on tient un cierge,

    Notre-Dame s'enfuyait sous un ciel idéal.

     

    Un cadre de verdure entourait le hameau,

    La Baga Bordellat, on ne peut plus oblongue,

    Où la claire rivière coulait sous les ormeaux

    Et les Tours de Cabrens veillaient la Serre longue.

     

    Quand le village fut loin qu'on appelle Lamanère,

    Un portail au milieu barrait tout le chemin,

    Un horrible démon me fit perdre mes nerfs,

    M'obligeant à m'enfuir sans lui tendre la main.

     

    Des archanges sur un mur m'indiquèrent la route,

    Qui montait rudement en direction des tours.

    Âprement est le mot sur lequel j'arc-boute,

    Loin de moi cette idée de faire demi-tour

     

    Un visage était là sculpté dans la falaise,

    Grand seigneur de Cabrens comme était le tyran,

    Les deux avaient le don de mettre mal à l'aise

    Les anges, les démons et un vieux vétéran.

     

    Mais que l'on soit démon, beau génie ou bien ange,

    Et que la peur se tient au creux de l'estomac,

    Sur le sort, l'essentiel est d'avoir sa revanche,

    Ma première est de voir d'amples panoramas.

     

    Rouge était le sentier et ocre était la terre,

    A la source asséchée où je perds mon latin.

    Saint-Laurent qui attend la fin de mon calvaire,

    A la Maison Noëll, près d'un petit fortin.

     

    Isabelle, Mario accueillirent la troupe,

    Avec leurs cœurs en or et leur sourire en coin.

    L'amitié, la chaleur envahit tout le groupe,

    Avant que le matin envoie tout ça au loin.


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