• C'est au coeur du printemps...

     

    C’est au cœur du printemps que je marche vers toi,

    Sur le joli chemin des cerisiers en fleurs

    Formant des blanches haies qui me servent de toit

    Je cache mes sentiments au tréfonds de mon cœur,

     

    C’est au cœur du printemps que je rêve de passion

    Dans la verte forêt entourée de géants,

    Fascinés de me voir marcher vers ma mission,

    Celle de m’affranchir d’un amour aussi grand.

     

    C’est au cœur du printemps qu’enfin je t’imagine,

    Sur ce petit sentier qui rejoint ton hameau,

    Tapi aux buis luisants et aux roses églantines,

    En silence, mon corps souffre de mille maux.

     

    C’est au cœur du printemps que j’entre au paradis

    Dans les ruelles grises, je salue des fantômes,

    Trouvant ta maison vide, je vis la tragédie,

    Je m’effondre et je pleure comme le fait un môme.

     

    C’est la fin du printemps, mais ce n’est pas l’été,

    J’avais rêvé de toi mais tu étais mensonge

    Et malgré la chaleur, mon âme a grelotté

    Car le cœur du printemps, c’était le cœur d’un songe


  • Merci, Blek le Roc

     
     

     

    C’est maman en cachette qui achetait Kiwi,

    Et qu’elle prenait soin de mettre dans mon lit.

    Blotti dans la douceur des chaudes couvertures,

    Je dévorais sans bruit le « Comic » d’aventures.

     

    Il y avait Ranger, Zembla ou bien Zagor,

    Mais de tous ces héros, Blek était le plus fort,

    Car de tous ces géants,  c’était ma préférence,

    Je marchais dans ses pas, faire de la résistance.

     

    Blek était grand et fort et dur comme un table,

    Mais il tenait pourtant au fond de mon cartable.

    Dans mes jeunes années, il m’a tout inculqué,

    L’honneur et l’amitié, l’amour de liberté.

     

    Je préférait le Blek et délaissait le Bled,

    Et lui seul en français survenait à mon aide.

    Et en ce jour encore, si j’ai le goût de lire,

    Blek m’a offert aussi cette passion d’écrire.

     

    Le trappeur intrépide pourchassait les anglais,

    Et il n’avait de cesse que de les déloger,

    Du Nord de l’Amérique qu’ils voulaient dominer,

    Sans partage, sans vergogne et trop d’autorité.

     

    Des français, des indiens, il était leur ami,

    Fidèle à ses principes et à son fils Roddy.

    Il combattait des poings aussi durs que le roc,

    C’était là, la raison de son nom Blek le Roc.

     

    Enfant j’ai adoré cet héros d’aventures

    Qui m’a donné en sus le goût de la nature,

    Et si je lui dois tout à toutes les époques,

    Je dis Maman merci et merci Blek le Roc.


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    La pluie quand on est vers de terre...

     

    Quel bonheur que la pluie quand on est vers de terre.

    On se tortille, on frétille,

    Puis trempé, on finit par sortir de son trou,

     

    Mais sur la terre que faire ? On flâne ? On erre ?

    On rampe, on se déhanche,

    Puis guilleret, on finit par s’éloigner de son trou ?

     

    Tiens il n’y a plus de terre ? Où se terre-t-elle ?

    On explore, on furète,

    Puis inquiet, on cherche un autre trou.

     

    Tiens le soleil revient ! Mais pas la terre !

    On rougit, on transpire,

    Puis on a si chaud qu’on finit par brûler sans son trou.

     

    Mais la terre où est-elle ? Que faire ? Elle se terre ?

    On s’affole, on galope,

    Puis agité, on finit par se dire : mais où est-il le trou ?

     

    Mais cette terre si dure, si lisse, ce n’est pas la terre ?

    On vrille, on grille,

    Puis on se dessèche à force de rester en dehors de son trou.

     

    Quoi cette terre, vous l’appelez comment ? Du verre ?

    On tremble, on s’apeure,

    Puis on chancelle, on finit par mourir loin de son trou.

     

    Quel malheur que la pluie quand on est vers de terre.

    On carbonise, on calcine,

    Puis tout sec, on finit par retourner au trou.


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  • En face du Canigou,

    Ce poème est une histoire vraie. Je l'ai vécu lors d'une randonnée pédestre à la Tour de Goa, au dessus de Vernet-les-Bains. Alors que j'étais allongé sur un pré en face le Canigou, j'ai fermé les yeux et me suis assoupi.....

    Je l'ai écrit pour participer au concours de poésie 2011 de mon village Saint-Estève dont le thème était "Paysages d'ici". Même si on écrit le plus souvent pour soi, terminer 3eme et être, en quelque sorte, reconnu par les autres est tout simplement prodigieux. 3eme concours de poésie, je finis 3eme....alors c'est très encourageant. Merci au jury. 

     

    Je m’allonge au soleil en face du Canigou,

    Bien à l’abri du vent, dans un pré verdoyant,

    Culminant les vallons, non loin du col de Jou,

    Que domine le mont de son pic flamboyant.

     

    Si je ferme les yeux, j’écoute une musique,

    Elle vient des ruisseaux et du chant des oiseaux,

    En parfaite harmonie et divine acoustique,

    Elle brise le silence tel un beau concerto.

     

    Je ferme les paupières, le ciel bleu s’assombrit,

    Il noircit, il rougeoie, s’apparente à l’enfer.

    Et en clignant d’un œil, revient le paradis,

    L’Olympe catalan fait peur à Lucifer.

     

    Dans ce songe magique, je me laisse engloutir,

    Oubliant le passé, le présent, le futur,

    Loin de la société, je ne veux plus repartir,

    En face du Canigou, je rêve à la nature.

     

    Je m’élance et m’envole vers le sommet mythique,

    Mes yeux enfin ouverts sur tout le Roussillon,

    Apercevant sous moi Saint-Martin la mystique,

    La jolie abbaye où sonnent les carillons.

     

    Je vole et je plane, vivant une aventure

    Et quand dans ma vision, la croix forgée surgit,

    La montagne sacrée laisse voir des gravures,

    Les beaux panoramas des paysages d’ici.


  • Mon ami Gilou….

     

    Enfant de Montferrer, il en avait le charme

    Tout petit, dans les mains il avait eu des armes,

    Il chassait, il pêchait, il aimait la nature

    Qu’avec talent, souvent, il fixait en peinture

     

    La couleur de ses yeux était celle des cieux,

    Et sa haute stature était celle d’un dieu

    D’un dieu de la montagne prénommée Canigou,

    Ses parents, ses amis le surnommaient Gilou.

     

    Un grand cœur généreux aussi grande que sa taille

    Les truites qu’il pêchait faisaient toujours la maille

    Les fruits des bois, les cèpes n’avaient plus de secret,

    Sauf les truffes, pour lesquelles, on le savait discret.

     

    Lorsque je l’ai connu la toute première fois,

    D’emblée, il m’adopta dans mon nouvel emploi.

    Amis exceptionnels, nous partions à la pêche,

    Et ensemble aux défis, on se jetait des flèches.

     

    Mais nos flèches étaient faites de rires et d’amitié,

    De forêts, de torrents et de jolis sentiers

    Sur lesquels, nous gambadions heureux

    Comme de bons copains que nous étions tous deux.

     

    Puis nos vies difficiles s’enfuirent en tourbillons

    Et nous partîmes chacun sous d’autres horizons.

    Jamais, je n’ai compris comment c'est arrivé,

    Mais pendant dix sept ans, nous restâmes séparés

     

    Je le croyais fondu du fer de ses montagnes

    Celui du Vallespir, pas très loin de l’Espagne,

    Pourtant la maladie a eu raison de lui,

    Gilou s’en est allé, lui qui aimait la vie.

     

    Aujourd’hui dans le cœur j’ai une déchirure

    Est-il possible que Dieu soit cette créature,

    Qui sans pitié aucune emportât mon ami

    Dans la dure souffrance d’une atroce maladie.

     

    Gilbert, tous tes proches trouvent ta mort injuste,

    Et pleureront toujours ton amitié illustre

    Au sein de ton village que tu as adoré

    Gilou repose en paix au cœur de Montferrer.