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Le Puig Pédrous
Le Puig Pédrous
C’était un pic pierreux qu’on appelait Pédrous,
Aux temps des rois de France il servait de verrou.
Une borne très haute avait été levée,
Pour que le Roussillon soit enfin enclavé.
Des combattants français, majorquins et d’ailleurs
Y passèrent des nuits rêvant de jours meilleurs.
Du haut de ce pinacle, ils gardaient la frontière,
Pour des monarques fous et surtout bien trop fiers.
Et puis un beau matin, les soldats en prière
Réclamèrent que demain ne soit plus comme hier,
Tout au fond du ravin, ils jetèrent la borne,
Leurs fusils, leurs canons y compris leurs bicornes.
Un rayon lumineux venant du Canigou
Eclaira comme jamais le sommet du Pédrous,
Et sous un ciel radieux, c’est tout un peuple en fête
Qui arrivait tout droit de la Vallée de la Têt.
Ils décidèrent qu’aujourd’hui serait un jour de paix.
Les ennemis d’hier, plein d'égards, de respect,
Remontèrent la pierre et gravèrent à la hâte
Mille six cent cinquante huit était la bonne date.
Il est un pic pierreux qu’on appelle Pédrous.
Aux temps des rois de France il servait de verrou.
Aujourd’hui on y monte plein de joie, d’allégresse
Pour voir ce beau pays qu’on aimera sans cesse.
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