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Le Refuge du Gai Sourire.
Le Refuge du Gai Sourire.
Rendez-vous était pris au refuge du Gai sourire,Rendez-vous était pris selon son bon plaisir,
J’étais parti très tôt d’un très joli village
Du nom de Fenouillet suivant un balisage.
Par des coteaux pentus et des collines blanches,
Je marchais en sifflant imitant les mésanges.
Qui sera le premier au début du printemps,
Serait-ce la primevère au jaune si éclatant ?
Le chemin m’entraîna par des prés à estives,
En contrebas du val s’écoulait des eaux vives,
Qui sera le premier à écouter le vent,
Qui arrive du nord et chante joliment ?
Des chevreuils pâturaient en lisière de forêt,
Ils détalèrent soudain partant vers leurs secrets,
Qui sera le premier à avoir cette aubaine,
De se désaltérer à l’eau fraîche des fontaines ?
Des sapins centenaires dominaient les décors,
Les feuilles des érables étaient des pièces d’or,
Qui sera le premier à entendre ton rire,
Dont l’écho qu’il renvoie n’est fait que pour séduire
Dans le ciel tournoyaient de grands aigles royaux
Ils planaient nonchalants tels les rois des oiseaux.
Qui sera le premier à gagner ton amour
Mon coeur empli d’espoir battait comme un tambour
La piste tortueuse prit fin à Gai Sourire
Cette bien jolie image quel dieu l’avait permise ?
Qui sera le premier à croiser ton regard ?
En tous cas, j’étais là bien présent au rancard,
Le refuge était vide, la cheminée glaciale,
Personne au rendez-vous, quelle était la morale ?
J’étais bien le premier à avoir rêvé d’elle.
J’ai quitté Gai Sourire, réalité cruelle.
Tags : gai sourire, refuge, fenouillet, boucheville, poème, gilbert jullien
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