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Les Tours de Cabrens
Les Tours de Cabrens
D’un village désert bien au sud de la France,
J’ai découvert des Tours au fil de mon errance.
Des tours très hauts perchées qu’on appelle Cabrens.
Où dans des temps anciens on y vivait en princes.
Un sentier m’entraîna dans des bois, des pelouses,
En direction d’un mas au doux nom d’Estanouses.
Le pire restait à faire pour atteindre les tours
Dont les ruines aujourd’hui sont des nids de vautours.
J’ai gravi la montagne jusqu’au sommet des crêtes,
Dont le dieu Univers avait sculpté l’arête,
D’un étonnant visage au profil si parfait
Qu’aucun artiste au monde n’avait imaginé.
Et quand dans la falaise, le visage impassible
Apparut à mes yeux comme sorti de la Bible,
Je me mis à trembler comme une feuille morte,
Et des Tours de Cabrens, je ne vis que les portes.
Amorçant la descente, mon cœur repris haleine
Quand je compris enfin qu’il n’y avait plus de haine
Depuis longtemps déjà sur ces crêtes si longues.
Que les seigneurs du coin nommèrent la Serralongue.
Et si de cette histoire, pour le moins très banale,
Bien des gens tenteront d’extraire une morale,
Je leur dis que la peur n’est pas toujours logique
Même si dans le cas présent, elle paraît comique.
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