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Mon père, Louis d'or
Mon père, Louis d’or.
Papa portait le nom d’un roi,
D’un roi soleil et de surcroît
Il m’a laissé en héritage,
Le goût des chiffres comme bagage.
Il partait le matin très tôt,
Allait compter des capitaux,
Mais cet argent n’était pas sien
Il n’en était que le gardien.
Dans la maison en arrivant,
Le soir, il râlait souvent,
Il ronchonnait après ma mère
Et pestait à la terre entière.
Il appréhendait le futur,
Les fins de mois étaient trop dures.
Il trouvait la vie si injuste
Aurait aimé être Crésus.
Ses coups d’colères, je les craignais
Au temps où j’étais écolier.
J’avais peur de mes notes en classe
Qui ne le laissait pas de glace.
Il ouvrait rarement son coeur,
Mais voulait qu’on soit les meilleurs,
Et que l’on force notre destin,
En se levant chaque matin.
Très à cheval sur les principes,
Il n’souhaitait pas qu’on s’émancipe,
Car il aimait la perfection
C’était là son éducation.
J’ai mis longtemps à le comprendre
Mais le temps a su me l’apprendre,
A sa mort, on s’est mis d’accord.
Mon père c'est sûr était Louis d’or.
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