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Les Tours de Cabrens
D’un village désert bien au sud de la France,
J’ai découvert des Tours au fil de mon errance.
Des tours très hauts perchées qu’on appelle Cabrens.
Où dans des temps anciens on y vivait en princes.
Un sentier m’entraîna dans des bois, des pelouses,
En direction d’un mas au doux nom d’Estanouses.
Le pire restait à faire pour atteindre les tours
Dont les ruines aujourd’hui sont des nids de vautours.
J’ai gravi la montagne jusqu’au sommet des crêtes,
Dont le dieu Univers avait sculpté l’arête,
D’un étonnant visage au profil si parfait
Qu’aucun artiste au monde n’avait imaginé.
Et quand dans la falaise, le visage impassible
Apparut à mes yeux comme sorti de la Bible,
Je me mis à trembler comme une feuille morte,
Et des Tours de Cabrens, je ne vis que les portes.
Amorçant la descente, mon cœur repris haleine
Quand je compris enfin qu’il n’y avait plus de haine
Depuis longtemps déjà sur ces crêtes si longues.
Que les seigneurs du coin nommèrent la Serralongue.
Et si de cette histoire, pour le moins très banale,
Bien des gens tenteront d’extraire une morale,
Je leur dis que la peur n’est pas toujours logique
Même si dans le cas présent, elle paraît comique.
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La Chapelle ruinée de Séquières
Quand vous arriverez sur le plateau rocheux,
Vous verrez la chapelle oubliée des dieux.
Oubliée mais encore très fière,
Ne lui jetez pas la pierre,
A la chapelle de Séquières.
Quand vous apercevrez ses murs ruinés,
Son toit effondré de l’église abandonnée,
Et sa tribune envahie par le lierre,
Ne lui jetez pas la pierre,
A la chapelle de Séquières.
Elle attend depuis plusieurs lustres,
Que des seigneurs bien trop rustres,
Lui rendent sa belle bannière,
Ne lui jetez pas la pierre,
A la chapelle de Séquières.
Et si un jour des mains se tendent
Et que se créent des sarabandes,
Pour ôter toutes ces poussières,
Ne lui jetez pas la pierre,
A la chapelle de Séquières.
Et si un jour les Demoiselles,
Aussi fines que des dentelles,
Deviennent de belles aumônières,
Ne lui jetez pas la pierre,
A la chapelle de Séquières
Et si des hommes ont le courage,
Et si l’Amour finit l’ouvrage,
Pour quelle retrouve la lumière,
Alors offrez-lui des pierres,
A la chapelle de Séquières.
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L'Ermitage Saint-Etienne de Pomers
Tu as quitté Clara pour lui rendre visite.
Tu cours dans la forêt pour atteindre son gîte,
Un gîte haut perché, à vrai dire paumé,
Que les seigneurs du coin ont appelé Pomers
Tu gravis la montagne jusqu'à en perdre haleine,
Sans jamais t'arrêter la marche aérienne
Et tel un automate que rien n'arrêtera,
Tu penses que l'ermitage est une vraie agora.
Ici dans les rochers où vit seul un ermite,
Dans ce monde perdu, à coup sûr insolite,
Tu cherches ton chemin comme le fait Saint-Thomas,
Au milieu des falaises qui forment un magma.
Et quand dans la lumière apparaît la chapelle,
Aussi suave et blanche qu'une jolie aquarelle,
Je vois bien dans les yeux de la belle italienne
Que ton but inavoué était bien Saint-Etienne.
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La Tour de la MadelocC’était un roi un peu loufoque
Qui a construit la Madeloc
Il voulait envoyer des signaux
Mais il n’avait pas de radio.
Alors il se mit dans la tête
De faire craquer une allumette
Il chercha du feu de partout
Puis il frotta deux gros cailloux
Ainsi la tour pris son envol
Et surveilla les Espagnols.
Voilà l’histoire de Madeloc
Elle a rendu les rois toc-toc
De Majorque jusqu’au Médoc
Et d’Aragon au Languedoc
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La soixantaine de Dany
Aujourd’hui, on est tous réunis
Pour l’anniversaire de Dany.
Eh oui, ma pauvre chérie,
tu as franchi une décennie
Mais comme ce n’est que la soixantaine,
Tu es encore apte à comprendre qu’on t’aime.
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